jeudi 14 février 2008

Grève France Télévisions : "ni pub, ni soumises" mais un plutôt politique.

Le JT de 13H de France 2 annulé, une interruption d’antenne de France Inter et des perturbations pour France Info, ce sont les conséquences du mouvement de grève, lundi 13 février, des salariés de l’audiovisuel public.
La grève des personnels de France Télévisions a donc été massivement suivie avec 44,8% de grévistes selon la direction, 70% selon les syndicats de TV5 Monde, 60% selon ceux de France 3 et 69% pour le service des sports de France 2. Depuis l’éclatement de l’ORTF en 1974 (qui créa la diversité des chaines publiques et privées), jamais un mouvement syndical n’a été aussi suivi dans l’audiovisuel. 4 000 personnes selon les organisateurs, 1 800 selon la police pour la « pérénité du service public ».

Une grève de plus en plus politique.

Toujours en quête de visibilité et d’affirmation en vue des municipales, les politiques français ont profité de l’évènement pour faire entre leur voix. Les syndicats eux aussi ont préféré refuser une entrevue avec Christine Albanel (ministre de la culture et de la communication) préférant obtenir un entretien bien plus médiatique avec Nicolas Sarkozy.
Les politiques français ont tous leur petit mot sur cette grève. Ségolène Royal conseille un « retrait » du projet. François Bayrou condamne « Une décision abrupte et peu réfléchie ». Marine Le Pen dénonce le cadeau fait à TF1. Quant aux investigateurs de cette réforme, ils ont reçu à l’Elysée les syndicats et tenté de rassurer.

Une «offre promotionnelle » dure à rentabiliser.

Comme « promo » pour les produits culturels et divertissements de France Télévisions, il est difficile de trouver plus radical. Plus de publicité c’est ôter 1,2 Mds€ aux chaines. C’est surtout un poids économique à financer et dont la solution n’a pas encore été trouvée. La possible taxation des média privés était une première piste, plutôt mal accueillie, qui débouche aujourd’hui sur un « panachage des ressources » annonce Jean-François Téaldi, porte-parole de l’intersyndicale de FTV.
Heureusement Christine Albanel et Nicolas Sarkozy prévoient de s’exprimer « dans les jours qui viennent » sur les mécanismes de financement du projet tout en assurant « que le périmètre de FTV serait maintenu, qu’il n'y aurait pas de privatisation, et que le manque à gagner, serait compensé euro par euro", a ajouté le porte-parole. ». En accord avec l’Elysée, J.-P Elkabbach confirme cette vision en la décrivant comme « une vraie chance » qui nécessite « une concertation ».

Source : CB News, Stratégies, Libe, Le Figaro, Satellifax (oui j’ai fait le tour)

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