jeudi 24 avril 2008

Libération gratuit a été une opération marketing réussie

En effet le fameux quotidien s'est écoulé à 400 000 exemplaires vendredi 11 avril, le jour du "test".
L'opération " Libération gratuit d'un jour ", satisfait les dirigeants du journal. Les objectifs de cette opération étaient de "reconquérir d’anciens lecteurs et de faire découvrir la nouvelle formule à tous ceux qui ne seraient pas familiers du titre".

Selon Denis Pierrard, directeur général, les kiosquiers en ont distribué, quelque 400 000 exemplaires, dont 300 000 ex. à Paris et en Ile-de-France. Soit dix fois plus que les ventes NMPP habituelles de Libération sur cette zone. Rappelons que le journal avait été tiré à 500 000 exemplaires. Denis Pierrard dit réfléchir à d'autres opérations de promotion et de fidélisations.


Une opération marketing plus qu'un test.

A première vue cette journée gratuite est un beau test pour faire découvrir aux anciens lecteurs du journal et aux cibles potentielles un journal au contenu de valeur. Lorsqu'on regarde de plus près, l'opération avait des objectifs bien précis de reconnaissance, de diffusion et de visibilité.
En effet, une campagne de publicité radio (agence Deepblue) a démarré mercredi 9 avec le slogan ci dessous. Elle est diffusée sur Europe 1 et RFM, Chérie FM, RTL2, Nostalgie, NRJ, Fun Radio et des radios dites indépendantes.
Une campagne radio bien relayée avec des coupons à télécharger, à découper dans le journal et un Buzz. En effet, le slogan, cinglant, a suscité les critiques de certains dirigeants de quotidiens gratuits relayés naturellement par les sites internet et les blogueurs.

“Le 11 avril, Libération est gratuit. Lisez-le, vous comprendrez pourquoi il est payant”.

La question de la rentabilité de cette opération marketing est intéressante.
En effet, le journal a été tiré à 500 000 exemplaires soit au moins 2 x plus que son tirage habituelle. Les coûts des espaces publicitaires ont donc été surévalués et ont rapporté au journal une somme conséquente. Par ailleurs, cette opération permet au journal d'obtenir un grand nombre d'informations pour son développement à venir et sur les ventes additionnelles qu'il a généré toute la semaine suivante.
Une donc très belle opération pour le journal qui nous apprend que faire du gratuit peut rapporter gros.

jeudi 17 avril 2008

NextRadioTV veut lancer sa propre agence de presse sportive

Alain Weill, Propriétaire du groupe de NextRadioTV, continue sa révolution du secteurs des médias français. Après sa récente acquisition du quotidien La Tribune et la candidature de BFM TV et de RMC Sport aux nouvelles fréquences de télévision mobile, le fameux dividende numérique), le groupe NextRadioTV envisage désormais de créer une agence de presse spécialisée dans l’information sportive.

C’est lors d’une intervention devant le CSA que François Pesanti, Directeur Adjoint de NextRadioTV, a confirmé cette annonce, précisant que “cette agence sera d’abord structurée pour fournir des contenus sportifs aux medias du groupe NextRadioTV, RMC Sport, BFMTV, les radios, les sites internet, et les titres de presse”. Elle pourra aussi, a-t-il ajouté, “vendre des contenus à des médias externes”.

La création de cette agence de presse, qui apporte encore plus de poids à la candidature de RMC Sport aux fréquences de TMP, serait une grande première en France puisqu’elle pourrait fournir des contenus sportifs pour tous les types de support.

De quoi offrir encore plus d’infos aux amoureux du sport et d’accroître encore un peu plus la place du groupe NextRadioTV dans le monde des médias français.

What Next?

Source: L’Expansion.fr, CBNewsletter

vendredi 11 avril 2008

M6 veut sa grand-messe, France 2 se modernise, TF1 perds les pieds

Les patrons de chaîne ne savaient pas quoi offrir au journal télévisé pour son 50e anniversaire en 2009. Les membres de la grande famille du PAF ont tous eu, sans se concerter, la même idée de cadeau : un lifting ! Et M6, la petite cousine du secteur privé toujours un peu près de ses sous, a sérieusement décidé de casser sa tirelire et de se mettre sur les rangs en créant son 20 heures. Ainsi, à l'occasion de déjeuners avec de rares journalistes, Nicolas de Tavernost lâche sciemment l'info. Façon Sarkozy avec la suppression de la publicité : en prenant tout le monde de court. Jusqu'ici, il n'avait jamais été question d'un JT de 20 heures sur M6. Au contraire, la chaîne a longtemps communiqué sur sa politique de contre-programmation. Celle-ci l'a conduite, dans le domaine de l'information, à proposer un remarquable Six minutes - qui en dure souvent près de onze. Seulement voilà, après avoir positionné son access, avec 66 minutes le week-end et dans une moindre mesure 100 % mag, la chaîne veut montrer qu'elle a tout d'une grande. Et s'offrir sa « grand-messe ».

Le JT de France 2 séduit
Cette annonce a aussi un objectif : titiller la concurrence. Celle-là même qui « phosphore » sur les évolutions à apporter à son propre 20 heures. À France 3, on reste serein en procédant à une douce retouche, via le décor, d'un 19-20 bien rodé. À France 2, l'alternance entre David Pujadas et Laurent Delahousse séduit de plus en plus. Il y a indéniablement un frémissement positif de l'audience sur le service public. Certes, pas de quoi ravir la pole position à TF1, qui caracole toujours à plus de 7 millions de téléspectateurs avec ses deux pilotes expérimentés, Claire Chazal et Patrick Poivre d'Arvor. Il n'empêche, la Une mène une réflexion poussée pour savoir comment faire évoluer son JT, tant au niveau du contenu que de son format.

Patrick Poivre d'Arvor, le leader des JT de 20 heures. Le Dan Rather français caracole en tête avec plus de 7 millions de téléspectateurs.

Rendez-vous en janvier 2009 ?
Et, pendant que cela cogite, autour de M6 on s'agite. Car, à l'hypothèse de l'arrivée d'un 20 heures, succède forcément une question palpitante : qui pour le présenter ? Comme dirait Christophe Hondelatte - qui soit-dit en passant va proposer à France 2 une sorte de Grand journal pour la rentrée prochaine -, faites entrer les accusés ! À M6, pas besoin d'être un fin limier pour faire apparaître deux noms : Mélissa Theuriau et Marc-Olivier Fogiel. La première a déjà pratiqué le JT à haute dose. C'était sur la chaîne d'info de TF1, LCI. Un temps pressentie par la maison mère pour être la remplaçante en titre de Claire Chazal, elle avait décliné l'offre, préférant s'abriter de la pression inhérente à un tel exercice en partant présenter des magazines sur M6. Le second vient de boucler sa huitième année de talk-show. Il ne cache pas son plaisir, lors de ses interviews face-à-face chaque matin sur RTL, de se rapprocher toujours plus de l'info pure et dure. Passer au JT pourrait être un prolongement logique.

On peut s'attendre à être surpris
Tandis que les supputations vont bon train, le calendrier de cette douce révolution se dessine peu à peu. Si l'on peut s'attendre à ce que TF1 fasse évoluer le navire amiral de son information dès septembre prochain, ce ne sera vraisemblablement pas le cas de M6. D'abord parce que la chaîne de Prison Break n'a pas un nombre de journalistes « détenus » dans ses locaux assez important pour « pondre » un 20 heures de qualité au moins égal à celle de la concurrence. Ensuite parce que ce n'est pas trop le genre de la maison M6 que de refaire ce que font déjà les autres. Il y a donc fort à parier que cette chaîne tentera d'innover par rapport aux JT que l'on connaît déjà sur TF1 et France 2. On tend alors plus vers l'idée d'une vraie session d'informations alternant reportages, interviews à chaud des acteurs de l'info et une pincée de divertissement... Une sorte de JT à l'américaine qui aurait peut-être le mérite de mieux retenir les fameuses ménagères de moins de 50 ans devenues infidèles avec la TNT. Le « service après-vente » des téléspectateurs du vrai journal de Canal+ n'aurait qu'à bien se tenir.