Grand bravo à l'Union Européenne pour ses investissements dans les média publiés cette semaine.
A l'heure de la rentabilité, l'Europe devient maitre investisseur dans notre secteur préféré.
Tous les secteurs sont aux abois : France Télévision bien sûr avec le changement de positionnement sur la publicité. TF1 aussi avec les premiers efforts de Jean-Michel Gras (directeur des achats) qui commencent à se sentir. Le Monde dont la nouvelle équipe dirigeante cherche la stabilité. Plus loin à l'international la NHK, BBC et la RAI vont travailler ensemble sur un nouveau format de ULTRA-HDTV. Fini les investissements massifs.
RADIO pour sa propre promo :
La Commission européenne a lancé hier le projet de programmes radiophoniques quotidiens dédiés à l'Union européenne, qui seront diffusés en simultané à partir du mois d'avril par seize stations nationales ou régionales, publiques ou privées de treize Etats membres. Ce projet a fait l'objet d'un appel d'offres remporté en décembre dernier par un consortium de radios conduit par la Deutsche Welle et Radio France International, qui bénéficiera en contrepartie d'un contrat de service de 5,8 M€ par an. La Commission européenne poursuivra ce soutien au consortium pendant cinq ans à compter de son lancement, "dans le plus strict respect de sa liberté éditoriale".
TELE pour tout chambouler :
Il est déjà possible de recevoir la télé en passant par sa connexion Internet au lieu d’une antenne classique, ca sera bientôt un acte citoyen! L'Europe va financer (à hauteur de 14 millions d’euros) le développement du projet P2P-Next. Le but du projet est de développer un nouveau logiciel de diffusion des données et des émissions télévisées. L’échange de données se fera sur le principe du peer-to-peer (ou p2p). Autrement dit, pendant que l’internaute téléchargera et regardera ses émissions, le logiciel enverra également les mêmes contenus à d’autres internautes, qui le partageront à leur tour automatiquement.
Ce mode de diffusion, très efficace depuis la généralisation du haut débit, a fait ses preuves ces dernières années pour le transfert de gros fichiers avec le protocole p2p BitTorrent, utilisé pour le piratage de films comme pour les mises à jour massives de certains jeux vidéo, comme World of Warcraft. Certains logiciels tentant de transformer l’ordinateur en téléviseur, comme le logiciel libre Miro ou encore Joost, la nouvelle start-up des créateurs de Kazaa et Skype, utilisent également le p2p. Actuellement, pour éviter une congestion du réseau, les fournisseurs d’accès utilisent la technique du « multicast » (où les contenus vidéos sont reproduits sur de nombreux serveurs avant d’être renvoyés aux internautes). Un passage au peer-to-peer légal et standardisé pourrait simplifier la situation et faire baisser les coûts de l’opération.
Concrètement, le projet P2P-Next consistera en un logiciel et en un petit boîtier récepteur (à brancher sur la télé de l’internaute). Les 14 millions d’euros de l’Union Européenne serviront à financer le développement du logiciel et du boîtier pour les quatre prochaines années. Un consortium de 21 industriels et universités (On y retrouve la BBC, Pioneer, STMicroelectronics et l’Université de Rome, entre autres) co-finance également le projet à hauteur de 5 millions d’euros. Et une bonne partie du travail a déjà été réalisée, puisque P2P-Next réutilisera et améliorera le logiciel Tribler, un logiciel libre de partage assez méconnu. Le projet espère avoir une première version du logiciel P2P-Next disponible en août 2008.
Sources : Libération, CB News, et encore Libération
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